Tribunes publiées dans le Journal n°99

Préserver notre planète passe par un engagement sans faille de chacun des citoyens, mais également par l’éducation de nos enfants et de nos jeunes à cette question fondamentale. C’est pourquoi nous avons mis en place dans plusieurs écoles des petits potagers éducatifs pour apprendre à nos enfants comment poussent des fruits et légumes. Par ailleurs, nous avons lancé une expérimentation réussie d’un self à l’école Wallon-Lurçat qui permet de donner plus d’autonomie à nos enfants dans leur façon de s’alimenter, mais aussi de leur apprendre les bons gestes de recyclage des déchets du quotidien. Mais nous souhaitons aller encore plus loin en installant à la rentrée prochaine dans trois écoles de la ville des serres urbaines autosuffisantes. Ce procédé innovant créé par un entrepreneur blanc-mesnilois de grand talent, Johan Nazaraly, permet de cultiver, des fruits et légumes bio dans des endroits réduits à l’instar de balcons ou de toits.

Des produit très frais, qui n’auront pas voyagé à des centaines de kilomètres, avec des qualités nutritionnelles supérieures et bien évidemment sans OGM, sans pesticides et sans produits chimiques. Le tout sans besoin d’arroser et avec une gestion de semis simplifié à l’extrême. Cette expérimentation permettra de sensibiliser nos enfants à l’agriculture raisonnée, mais aussi de les éduquer aux réalités du monde agricole.

Dans cette dynamique nous prévoyons de faire venir des agriculteurs dans des classes de la ville pour y expliquer leur métier, mais aussi d’emmener plusieurs classes du Blanc-Mesnil au prochain Salon de l’agriculture.

L'affaire du siècle, soutien au recours juridique contre l’état pour inaction face au changement climatique, a dépassé les 2 millions de signatures. Partout en France des mobilisations sont organisées : le 27 janvier à Paris avec l’agora citoyenne, le 16 mars une nouvelle marche. Ce mouvement dépasse nos frontières. Greta Thunberg, jeune citoyenne suédoise de 15 ans a interpellé les participants à la COP24, une grève mondiale aura lieu, le 15 mars dans les écoles, les lycées, les facultés. Nous devrons rendre des comptes aux générations futures.

Pourtant des élus sont sourds. À deux pas de notre ville, contesté de toute part, le méga-centre commercial énergivore Europacity, qui devrait urbaniser les Terres de Gonesse n’est toujours pas abandonné ! Il va vampiriser les centres commerciaux proches, déjà à la peine, et désertifier encore plus nos commerces de centre ville. Les conséquences écologiques seront dramatiques : +2° sur nos villes pendant les canicules, des inondations pendant les orages. Le projet CARMA à contrario propose, la création d’activités d’avenir dans les métiers de l’agriculture, de l’éco-construction, des énergies renouvelables, un approvisionnement maraîcher bio de proximité.

Le 20 février aura lieu un grand meeting à l’initiative du Collectif Pour le Triangle de Gonesse avec de nombreuses personnalités, salle Olympe de Gouges (Paris 11) pour manifester l’opposition citoyenne à l'artificialisation des sols ainsi qu’à Europacity un concept du temps passé.

Nonaeuropacity.com/carmapaysdefrance.com

Deux bâtiments de la cité Floréal seront détruits en 2020. Une décision prise bien discrètement.

Les 64 familles seront relogées, assure le bailleur Emmaüs Habitat. Où ? mystère…

Changer de logement, d’école, d’adresse, modifier les transports… cela bouleverse la vie quotidienne et aurait mérité que les locataires concernés soient au moins informés en amont de cette décision. Il faut réhabiliter la cité Floréal et non pas en détruire une partie ! Une réhabilitation tant attendue et prévue de longue date dans le cadre du Programme de Rénovation Urbaine (PRU) de l’Etat. Mais cette démolition n’a rien à voir avec le PRU et est en fait une juteuse opération immobilière. Car si ces logements sociaux sont détruits, c’est pour permettre la construction d’un programme immobilier (encore un !) de 356 logements en accession à la propriété, inaccessiblesà la majorité des Blanc-Mesnilois-es.

8 000 Blanc-Mesnilois attendent d’être mieux logés sans,majoritairement,être en capacité d’acheter un appartement. Où doivent-ils aller ? Peu importe pour la municipalité !

Pour nous, l’évolution du Blanc-Mesnil doit se faire en premier lieu en pensant aux habitants qui vivent actuellement dans la ville et sans en chasser celles et ceux, nombreux et nombreuses, qui n’ont pas les moyens d’acheter un logement. C’est certes le bailleur qui décide de démolir. Mais le maire peut aussi s’y opposer.

C’est pourquoi, avec les habitants, nous lui disons : Ne signez pas le permis de démolir de ces 64 logements !

Contact : bmavenir@gmail.com