Le Maire disposait traditionnellement de trois leviers pour modifier le visage de sa commune : il définit son PLU, il peut user de son droit de préemption, il délivre les permis de construire.
Avec l’entrée en vigueur de la Métropole du Grand Paris, la définition du PLU et le droit de préemption ont été transférés à l’établissement public territorial Paris Terres d’envol, mais la Ville du Blanc-Mesnil a pu redéfinir à temps son PLU.
Ainsi, un nouveau PLU est désormais en vigueur pour permettre l’aménagement des grands axes.
La réintroduction de la mixité sociale constitue l’un de ses principaux objectifs avec la préservation de la zone pavillonnaire. Sur ce dernier point, le PLU impose désormais des exigences fortes. Les nouvelles constructions de logements individuels ne doivent pas excéder 9 mètres de hauteur. Leur propriétaire ont l’obligation de conserver 40 % d’espace vert en pleine terre végétalisée et plantée. Enfin, chaque pavillon doit accueillir au moins deux places de stationnement.
Le bilan de la politique du logement
Les relations entre les maires et l’État en matière d’urbanisme et de production de logements ont globalement été marquées par l’incompréhension et la défiance.
Au Blanc-Mesnil, nous avons probablement le projet ANRU le plus ambitieux des années qui viennent. Avec le concours des bailleurs et de la région Île-de-France, nous sommes en train de transformer le visage de la cité des Tilleuls, l’une des plus dégradées de la région parisienne.
Dans cette cité qui compte aujourd’hui 100% de logements sociaux, nous sommes en train de réintroduire de la mixité sociale en construisant 2000 logements de grande qualité architecturale au milieu d’un environnement paysagé.
La qualité de vie que nous proposons est le seul moyen d’attirer dans ce quartier une population de propriétaires qui sera en mesure de rééquilibrer l’habitat et de faire cohabiter la population historique de cette cité avec une nouvelle population de propriétaires.
Devant ce projet ambitieux de transformation de l’habitat, l’État impose de reconstruire « hors site » les logements sociaux qui seront reconstruits dans le cadre de cette opération urbaine.
Alors même que le but de la rénovation urbaine consiste à introduire de la mixité sociale, l’État met la Ville dans la position de devoir annoncer aux habitants de cette cité qu’ils devront partir au moment même où nous allons améliorer leur quartier. La Ville du Blanc-Mesnil s’oppose à cette injonction.
Une politique de construction pour rééquilibrer l’habitat
L’arrivée de deux gares du Grand Paris Express constitue une opportunité considérable en matière de construction, puisqu’elle permet de réaliser des opérations de qualité.
Encore faut-il ne pas perdre de vue l’objectif de mixité sociale porté par la Ville du Blanc-Mesnil. Dans le cas du Blanc-Mesnil, cela consiste précisément à ne pas imposer toujours davantage de logements sociaux alors que la commune en compte déjà plus de 45%.