Tribunes publiées dans le Journal n°94

« L’avenir est un présent que nous fait le passé. » Cette phrase d’André Malraux résume bien l’évolution urbaine de notre ville qui » poursuit encore aujourd’hui sa transformation pour retrouver l’esprit village qui prévalait auparavant. À l’occasion du centenaire de l’armistice, nous avons choisi de retracer l’histoire de notre ville et celle des hommes qui l’ont façonnée. À travers une grande exposition, intitulée 1918 à demain, qui se prolongera jusqu’au 10 février dans la salle des réceptions de l’hôtel de ville, vous pourrez découvrir les trésors cachés du Blanc-Mesnil, comprendre le changement de votre quartier au fil du temps, mais aussi voir les grands projets de demain. Sous forme thématique, un siècle d’histoire défilera sous vos yeux, relatant l’arrivée des transports, l’apparition des centres de santé, la construction de nos écoles, le développement de nos services publics, etc.

De ces faits marquants qui ont jalonné ce siècle nous avons décidé d’en faire un flm et de faire revivre les images du passé. Pendant 14 minutes, des images d’archives, d’anciennes cartes postales, s’animent et replongent le spectateur dans le Blanc-Mesnil des années 1930, puis dans celui de l’après-guerre et enfin dans le monde contemporain, tout cela à travers un dialogue touchant entre un grand-père et sa petite-fille. Notre ville se dessine en ayant toujours le souci d’améliorer le cadre de vie de ses habitants, en créant des espaces verts et en remettant l’eau au cœur des projets architecturaux. L’habitat doit se mettre au service de l’homme, notamment à travers une architecture douce, de qualité à l’échelle humaine, où l’on privilégie le bien-vivre. Venez découvrir sans plus attendre cette grande exposition.

Les choix politiques influent sur la culture. Le Forum Culturel, association à but NON lucratif, d’abord financé par une subvention municipale a fait rayonner la culture dans tous les quartiers de la ville avec des stages, des cafés philo, du théâtre d’appartement... Le Forum Culturel permettait au conservatoire de bénéficier d’un plateau technique de qualité avec un accès gratuit pour les familles. La qualité et la diversité des pièces présentées, le choix des artistes en résidence, ont permis de recevoir le label scène nationale du ministère de la culture avec les moyens de communication et les subventions associés. Cette notoriété nationale a été supprimée par le maire. La gestion vient d’être confiée au secteur marchand dont le but est de gagner de l’argent avec la diffusion de spectacles. Seule la rentabilité guidera le choix des spectacles. Le divertissement sera roi. Il est certes nécessaire mais loin des ambitions émancipatrices et diverses qu’offrait le Forum Culturel.

La société retenue a exigé une augmentation du nombre de places avec nos impôts. Conçue par des acousticiens, sa qualité sonore était appréciée de tous les professionnels, sa modification la dégradera. Le quantitatif a été privilégié au détriment du qualitatif.

Un premier spectacle gratuit ne masque pas la décision du maire des prochains spectacles à 45€ : seul·e·s les blanc-mesnilois·es les plus aisé·e·s pourront se divertir. Pour les élu·e·s du groupe Vert et Ouvert, la culture doit rassembler et non discriminer.

Cette année, les journées de l’environnement n’ont pas eu lieu. Elles étaient depuis longtemps un moment dédié aux actions municipales en matière de développement durable.

L’abandon d’une telle initiative est un très mauvais signal. 10 000 morts par an en Île-de-France sont dues à la pollution de l’air, de plus en plus d’enfants sont asthmatiques, les atteintes à la santé tant par l’air que l’on respire que par la nourriture que l’on ingère inquiètent à juste titre les professionnels de santé. Informer, sensibiliser, éduquer sur ces sujets est donc essentiel et une ville moderne se doit d’y contribuer.

La politique municipale en la matière est affligeante. Les nouvelles constructions d’immeubles sont au minimum des normes environnementales exigées par la loi. Panneaux photovoltaïques, bâtiments à énergie passive ou positive, toits végétalisés etc. devraient pourtant figurer en bonne place des projets immobiliers qui vont sur le long terme nuire au développement durable de notre ville.

La ville verte et bleue annoncée à grands coups (coût) de communication se transforme chaque jour davantage en ville de la congestion automobile et des gaz d’échappement. Les dizaines d’arbres abattus dans nos rues ne vont pas arranger l’affaire. Créer quelques espaces verts en détruisant des arbres en pleine santé ne permettra pas non plus de compenser les effets d’une politique environnementale bien en deçà des enjeux. Mettons l’écologie au cœur du développement urbain.

Contact : bmavenir@gmail.com