On voudrait nous faire croire que tous les problèmes des Blanc-Mesnilois sont dus aux nouvelles constructions immobilières. Il manque des places dans les écoles? C’est la faute des nouvelles constructions, tant pis si ces constructions ne sont pas encore sorties de terre, à l’exception de quelques-unes! On ne peut plus se garer dans la zone pavillonnaire?
C’est la faute des nouvelles constructions, alors même que nous ne construisons aucun immeuble en zone pavillonnaire! Tous ces problèmes sont en réalité très anciens, et font partie de l’héritage laissé par nos prédécesseurs. Ils ont laissé se développer les pratiques de marchands de sommeil peu scrupuleux qui ont découpé des pavillons en quatre, cinq parfois six logements! Ils n’ont rien fait quand ces mêmes marchands de sommeil ont transformé des garages en habitations insalubres pour les louer à des familles dont les enfants sont aujourd’hui inscrits dans les écoles!
Lors de notre première année de mandat, nous avons retiré près de 500 voitures ventouses, héritage de la précédente majorité! Pire encore, ils ont massivement accordé des permis de construire pour des immeubles en pleine zone pavillonnaire. Ils ont même parfois dispensé les promoteurs de la construction de parkings en nombre suffisant, en échange d’une petite obole versée à la mairie. Aujourd’hui, à chaque fois que nous délivrons des permis de construire, c’est parce que des places sont prévues en sous-sol, en nombre suffisant. Laissons l’opposition s’opposer et laissons le Maire travailler
Aujourd’hui, sous la pression des lobbies, viande et produits laitiers sont servis dans les cantines dans des proportions démesurées par rapport aux recommandations nutritionnelles de l’ANSES*. Une aberration dangereuse pour la santé des enfants (surpoids, obésité) mais aussi dévastatrice pour la planète. La FCPE*souhaite des repas comportant 20% de bio, des ingrédients issus des filières d’approvisionnement de proximité respectueuses de l’environnement et deux repas végétariens par semaine afin d’assurer la diversité des protéines apportées aux enfants. Le temps de la restauration scolaire est aussi un temps éducatif, essentiel pour apprendre à vivre ensemble mais également pour sensibiliser les enfants à la nutrition, à l’hygiène et au développement durable. Alors : repas végétariens pour nos écoliers ? Plus de bio dans les repas ? Beaucoup de chemin reste à parcourir pour atteindre les objectifs fixés à 2022 par les états généraux de l’alimentation.
Actuellement dans notre ville le pourcentage de bio inscrit dans la loi est issu pour la plus part de produits transformés. Mais quand le maire donne une partie de la restauration scolaire à une entreprise privée dont le but est de faire du bénéfice au lieu de favoriser le service public, il fait le choix de la finance au détriment de la qualité. Il aurait déjà dû respecter les promesses électorales de la cantine gratuite ! Mais c’est certain, ce sera encore une promesse racoleuse des prochaines élections... pour ceux qui y croient encore.
*ANSES:agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation
*FCPE : fédération des conseils de parents d’élèves
Les nouvelles mesures sur le stationnement en ville, certes à ce jour encore expérimentales mais prises en dépit du bon sens, nous font penser à l’histoire du pompier pyromane. Par-delà la complexité du sujet, la municipalité tente de résoudre sévèrement un problème qu’elle a elle-même créé en bétonnant la ville à outrance. Ce n’est pas fini ! une quarantaine de projets immobiliers sont en cours avec près de 8 000 logements privés nouveaux et environ 20 000 habitants supplémentaires dans une dizaine d’années ! Et le maire semble découvrir, tardivement, que ce bétonnage frénétique, décidé sans concertation, pour satisfaire l’appétit financer de ses amis promoteurs immobiliers, va avoir des conséquences, entre autres, sur la place de la voiture en ville (8 000 logements, c’est près de 10 000 voitures…).
Nous proposons un moratoire sur le bétonnage de la ville. Bétonnage qui sans répondre aux besoins de logements de la majorité des Blanc-Mesnilois-es, dégrade notre cadre de vie. Ce n’est malheureusement pas ce qui se dessine puisque le maire a décidé d’emprunter 4 millions d’€ destinés à l’achat de parcelles pour ensuite les revendre aux promoteurs. Le Monopoly ça suffit ! Nous proposons d’associer les BlancMesnilois-es aux décisions d’aménagement et d’urbanisme à venir en concertant les riverains sur les projets de constructions. C’est la satisfaction des besoins humains et de l’intérêt général qui doit guider les projets urbains. Rien d’autre.
Nous contacter : bmavenir@gmail.com
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