Tribunes publiées dans le Journal n°85

Rahnia Hama
Majorité municipale
Au nom de la majorité municipale

Le jeudi 14 juin prochain, à la ferme Notre- Dame, aura lieu la partie majoritaire du jeu d’échecs entre M. le maire et les enfants des écoles de la ville. Aujourd’hui, plus de 1 000 enfants apprennent la pratique du jeu d’échecs dans le temps scolaire.

Enseignants et parents sont unanimes : la mise en place du jeu d’échecs au Blanc-Mesnil a permis aux enfants de s’épanouir sur le plan intellectuel mais aussi citoyen. En instaurant cette pratique lors du temps périscolaire puis dans le temps scolaire nous avons aidé de nombreux enfants, parfois en difficulté, à améliorer leur capacité de concentration. Et c’est à la demande des enfants que nous avons décidé par la suite de mettre en place le club échecs qui se réunit tous les mercredis.

Cette fois, nous avons décidé d’aller encore plus loin. Ainsi, à la fn du mois de mai 2019, près de 800 compétiteurs s’affronteront à l’occasion du championnat de France du jeu d’échecs blitz (parties rapides) que la ville organise et pour lequel nous espérons que les Blanc-Mesnilois seront nombreux parmi les participants ! Nous souhaitons également organiser des confrontations entre les jeunes du Blanc-Mesnil et les enfants de San Giorgio Albanese, nouvelle ville jumelée à notre commune.

La pratique du jeu d’échecs est devenue l’une des caractéristiques majeures du Blanc-Mesnil. De nombreuses communes, telles qu’Agen ou Chartres, se sont d’ailleurs inspirées de notre exemple. Notre modèle fait donc école. Pour preuve, Anatoli Karpov, champion du monde du jeu d’échecs, est venu soutenir le projet lors des vœux du maire. Nous étudions actuellement la possibilité de mettre en place une école de formation qui portera son nom.

Anne-Marie Delmas
« Vert et Ouvert »
Au nom du groupe Vert et Ouvert

La nantaise des eaux, choisie par le maire pour gérer la distribution de l’eau au Blanc-Mesnil a dans un premier temps été présentée comme une entreprise française de petite taille capable d’écouter les demandes du maire. Ensuite elle devait être adossée à un grand groupe allemand, en conséquence nous devions avoir les avantages du grand groupe pour les compétences ingénieries et les avantages d’une « petite » société. De plus la nantaise avait promis de domicilier ses bureaux franciliens au Blanc-Mesnil, de créer des emplois et prendre des stagiaires. Ces engagements sont balayés d’un revers de main, en effet la loi des marchés financiers fait qu’aujourd’hui c’est SUEZ eau et force qui est propriétaire de la nantaise. C’est SUEZ qui décide de la stratégie...

Les achats, prises de participations et autres fusions ou réorganisations ne pourront plus garantir que les blancmesnilois•e•s continueront de boire l’eau puisée en notre sous-sol. Cette eau en provenance d’une nappe profonde est de grande qualité et n’a rien à voir avec l’eau puisée dans la Seine ou la Marne. Son coût au litre, l’absence de déchets (bouteilles plastiques), le coté pratique, livrée directement au robinet, sans corvée de poids… font qu’elle n’a rien envier aux eaux minérales du commerce.

Seule une régie publique gestionnaire de notre eau permettrait de garantir la qualité de notre bien commun. Cette solution était préconisée par les élu•e•s Verts et Ouverts depuis la fn du contrat de délégation précédent.

Didier Mignot
« Blanc-Mesnil au cœur »
Président du groupe Blanc-Mesnil au cœur

Régulièrement, les agents municipaux expriment leur mécontentement, parfois leur souffrance, sur la manière dont ils sont considérés par la municipalité : Le service enfance au regard de la dégradation du dispositif périscolaire, personnels d’entretien dont les horaires de travail ont été changés, agents de la médiathèque dont les moyens humains et matériels manquent, l’inquiétude des agents du théâtre qui va fermer pour travaux, agents du nettoiement de la voirie affectés arbitrairement à d’autres tâches après la privatisation du service, et les personnels de nos Centres Municipaux de Santé (CMS) victimes de harcèlement faisant aujourd’hui l’objet d’une procédure juridique.

Et j’omets nombre de situations de services ou encore des cas individuels dans cet inventaire d’attaques contre le service public municipal. Ces agents sont attachés à leurs métiers et veulent l’exercer au mieux dans l’intérêt de la population. Ils n’ont pas attendu le maire pour « se mettre au travail » et font preuve de courage car souvent exposés dans leurs luttes au régime de la carotte et du bâton.

Derrière ces conditions de travail des agents et de réponses aux besoins des habitants qui se dégradent, il y a une volonté délibérée d’affaiblir le service public, pourtant facteur d’égalité d’accès à des services essentiels pour les Blanc-Mesnilois-es. Service public qu’il faut pourtant moderniser, étendre à d’autres missions, pour une ville moderne et solidaire. Plus de services publics et moins de béton !

Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.

Tribunes du 01/06/2018