Tribunes publiées dans le Journal n°77

Les épisodes neigeux de ces derniers jours ont été particulièrement violents en Ile-de-France, de nombreux franciliens ont éprouvé les pires diffcultés pour se rendre à leur travail ou leur domicile. Au Blanc-Mesnil, nous sommes en vigilance maximale. Quelques heures avant les premières chutes de neige, les services techniques de la ville s’attelaient déjà à faciliter les conditions d’accès aux voies de circulation pour les piétons et les automobilistes. Ainsi, dès 5 heures du matin mercredi 7 février, un pré-salage a été réalisé dans l’ensemble des rues de la commune. Les services de la Ville ont par ailleurs fait preuve de la plus grande vigilance sur les axes piétons, notamment à proximité des écoles de la ville. Quand la neige a commencé à faire son apparition, nos services ont de nouveau réalisé un salage à la fois sur les axes principaux mais aussi secondaires de la commune et les agents de la police municipale ont été mobilisés afn de faciliter la circulation des véhicules au sein de la commune. Enfn, nous avons mis en place des bacs à sels dans tous les coins de rue. Employés communaux, policiers municipaux et de nombreux élus se sont mobilisés, parfois jusque tard dans la nuit, pour aider notre ville à traverser les diffcultés de ces derniers jours. Nous remercions l’ensemble de ces acteurs pour leur réactivité et leur effcacité en faveur du Blanc-Mesnil et vous invitons à la plus grande prudence tant que l’alerte n’est pas levée.

Après plusieurs annulations du Tribunal Administratif de Montreuil le maire a délégué en mars 2016 la gestion de notre eau à la société qu’il convoitait en promettant à qui mieux-mieux une réduction de la facture pour les usagers. Chacun sait que la chambre régionale des comptes s’auto-saisit pour contrôler la gestion des collectivités territoriales. Dans son rapport* on peut lire que l’article 37 du contrat de délégation prévoyait la décarbonatation de l’eau. On avait oublié de dire aux Blanc-mesnilois·e·s que l’article 49 chiffrait en sus une augmentation de 51,3% hors taxes, hors redevances, hors part communale, hors assainissement… soit une hausse supérieure à 60€ de leur facture ! Les élu·e·s du groupe Vert et Ouvert sont intervenus au conseil municipal, dans le journal pour faire reculer le maire. La décarbonatation enlèverait le magnésium et le calcium de notre eau de qualité minérale (certains disent calcaire) indispensable à notre santé et moins chère que l’eau en bouteille. A contrario, la technique proposée par la Nantaise rendrait l’eau trop riche en sodium et en chlorure pouvant entraîner, voire aggraver les maladies cardio-vasculaires. Si cette mesure devait être prise, le maire pourrait se « dédouaner » : la commune a transféré cette compétence à l’établissement public territorial… dont il est vice-président ne l’oublions pas ! Ce rapport montre clairement qu’heureusement les Verts étaient là pour la santé et pour le portemonnaie des Blanc-Mesnilois·e·s.

*page 78 à 83 du rapport de la chambre régionale des comptes

Un mouvement social de plusieurs catégories du personnel communal est rare et n’est pas anodin. D’autant qu’il porte sur des revendications purement locales. Animateurs-trices du service enfance, personnels d’entretien, agents du Centre Technique Municipal se mobilisent pour la défense de leurs métiers, de leurs conditions de travail… bref, tout ce qui concoure à la qualité du service public rendu à la population. Des familles l’ont bien compris et leur apportent leur soutien, constatant la dégradation de l’accueil et des activités des enfants, du ménage dans les écoles, du nettoiement des espaces publics, etc. La situation dans nos Centres de Santé, au service social, de l’aide à domicile, dans plusieurs services administratifs n’est guère plus reluisante et l’inquiétude grandit au fl du temps et des pertes de compétence, souvent supplantées par l’autoritarisme. Ces personnels ne sont pas des voyous et l’envoi, par le maire, de la police quand ils se mobilisent est incompréhensible ! Ces agents veulent discuter, dire leurs diffcultés, proposer des solutions. Ils et elles sont l’honneur du service public dont les Blanc-Mesnilois-e-s ont tant besoin. La municipalité leur répond par le mépris, les menaces et les pressions en tout genre et accentuent les privatisations des services et des équipements (théâtre, cantines, ferme Pasquier..) toujours sans aucune concertation avec qui que ce soit. Service public, démocratie : il est temps de remettre la ville sur ses deux jambes !

Contact : blancmesnilaucoeur@gmail.com