Tribunes publiées dans le Journal n°76

La ville du Blanc-Mesnil est riche dans sa diversité, une diversité notamment emprunte de la culture italienne. Ainsi, du 9 février au 2 mars 2018 aura lieu sur le parvis de l’Hôtel de Ville l’exposition Ciao Italia, déjà présente au musée de l’immigration Porte Dorée, qui reviendra sur ces immigrés italiens, arrivés dans les années 1950-1960, qui ont pris une grande part à l’histoire de France contemporaine. Ils venaient de Calabre, du Frioul, de Lombardie, de Casino et d’ailleurs. Leur volonté et leur travail leur ont permis de réussir leur intégration. Au Blanc-Mesnil, la communauté italienne est pleinement investie dans la vie de la cité. Les ressortissants ont bâti la ville avec leurs mains et leurs descendants la bâtissent aujourd’hui avec leur tête en siégeant au conseil municipal. Cette volonté de participer pleinement à la vie de la cité se traduit également avec l’association italienne du Blanc-Mesnil qui fait preuve de dynamisme et qui organise régulièrement des événements. Des événements qui seront d’ailleurs nombreux et variés à l’occasion de ce temps fort sur l’immigration italienne comme par exemple un carnaval, des projections de films sur l’Italie etc. Enfin, la ville du Blanc-Mesnil, riche de cette diversité, a entamé une discussion avec le maire d’une ville italienne, de Calabre, pour mettre en place un projet de jumelage avec notre commune. L’Italie est également réputée pour ses plats de grande qualité, que nous mettons souvent à l’honneur lors d’événements, aussi, nous étudions la possibilité d’implanter un restaurant italien de qualité en centre ville afin de poursuivre la dynamique dans laquelle est notre ville depuis bientôt 4 ans.

Le Parisien du vendredi 5 janvier présente la réception « des vœux très people » et pose la question « Combien ça a coûté ? » « Pas grand chose » assure l’entourage du maire, l’animation musicale 2 700  € , le buffet 10 000  € . D’autres dépenses interviennent pour un tel événement. Quel coût pour l’installation et le démontage de la protection du gymnase, la pose et l’enlèvement des décors ? Quel coût pour la conception, l’impression, l’envoi des cartons d’invitation ? Quel coût pour la sécurisation de l’événement, dont la mise à disposition de la police municipale ? Quel coût pour les prestations du traiteur : personnel pour l’accueil, la gestion des vestiaires, les serveurs et ce durant plusieurs heures ? Quel coût pour la conception, les prises de vues, le montage, la diffusion des différents clips ponctuant le discours du maire ? Quel coût pour la poissonnerie et la boucherie locale ? Quel coût administratif pour les réunions préparatoires, les commandes et la coordination ? Déterminer le coût réel d’une telle réception demanderait une comptabilité analytique fine. Laisser croire que la réception a coûté « Pas grand chose » en citant le chiffre de 10 000  €  équivaut à prendre les Blanc- mesnilois·e·s pour des idiot·e·s. Nous notons le professionnalisme du journaliste qui ne prend pas ce chiffre à son compte et laisse dire ces inepties à « l’entourage du maire ». Adieu les informations sincères et vérifiées, bienvenue au pays de la communication : plus c’est gros plus ça passe !

Le compte rendu du rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) dans le dernier journal municipal est affligeant par sa malhonnêteté. Il est scandaleux qu’un journal municipal, payé par nos impôts, se livre à une telle désinformation. Je vous invite à lire le rapport, enfin disponible, à ma demande, sur le site de la ville pour constater par vous-mêmes les « petits arrangements » avec la vérité auxquels la communication du maire nous a déjà habituée. Il est toujours facile d’extraire des phrases d’un rapport, mais cet exercice ne fait pas pour autant une vérité. A trop vouloir se justifier, on s’accuse soi-même… Cette attitude est irresponsable car le sujet est sérieux : Chacun sait combien la politique fait l’objet de discrédit, souvent même d’écœurement, de la part de nos concitoyens. C’est très préoccupant pour notre démocratie. La transparence, l’information objective partagée par le plus grand nombre, même si cela peut parfois « déranger » les élus, sont indispensables à réhabiliter la parole et l’action publiques. Nous ne sommes pas dans une cour de récréation. Le rapport de la CRC pointe, depuis 2016, une fragilité structurelle des finances communales. Il ne s’agit donc pas de polémiquer stérilement sur ce sujet, mais bien de savoir comment on y remédie. C’est cela l’important. Pour discuter avec vous de TOUS les sujets contenus dans le rapport de la CRC, je vous invite à me rencontrer le samedi 27 Janvier de 10 h à 12 h au local du 8 bis, rue Cl. TERRASSE.

Contact : blancmesnilaucoeur@gmail.com