En arrivant aux responsabilités de la commune en 2014, nous avons trouvé la voirie dans un état lamentable, à tel point que l’on pouvait se demander où passait l’argent du contribuable qui aurait dû servir à effectuer un minimum de travaux d’entretien ? Aujourd’hui, nous devons rattraper le temps perdu, et faire face à l’impatience légitime des riverains.
Les nids de poule s’accumulent, les racines des arbres s’étendent sous le sol, détériorent la voirie et redressent les portails des maisons, au point que nous sommes contraints de retirer et de dessoucher ces arbres, dont certains par ailleurs étaient malades et nécessitaient d’être abattus. À chaque fois, nous remplaçons ces arbres selon le principe suivant : un arbre retiré, un arbre replanté. Les nouveaux arbres ont tous un diamètre d’au moins 30 centimètres et ont des racines plongeantes qui ne détériorent pas la voirie.
Mais on ne rattrape pas des décennies d’inaction en trois années seulement. Au Blanc-Mesnil, il y a 100 kilomètres de voirie et 200 kilomètres de trottoirs à la charge exclusive de la commune. Chaque année, nous programmons la réfection totale de plusieurs rues. Ont déjà été rénovés les rues Maxime- Gorki et Santos-Dumont, l’avenue des Fleurs, l’avenue de la Marne, le mail Decour. Nous le faisons à chaque fois avec un très haut niveau d’exigence : enfouissement des réseaux électriques, trottoirs refaits avec de l’enrobé rouge, entrées des pavillons en granit. Nous en profitons également pour accroître les places de stationnement et réduire la voie de circulation pour réduire la vitesse des automobilistes. Bref, nous avançons sûrement en programmant chaque année la réfection de nouvelles rues.
S'est tenu le 14 octobre sur notre commune le salon de l’immobilier afin de présenter des projets privés « de belle facture » et de «style haussmannien». Inutile de rappeler que le baron Haussmann repoussa «les pauvres» au-delà des boulevards. Ce salon avait pour vocation d’attirer « une nouvelle population parisienne » excluant des blanc-mesnilois modestes et leurs enfants nés sur notre commune et dans l’attente d’un logement.
Nous n’avons par ailleurs plus aucune communication quant au début des grands travaux de rénovation promis sur le quartier des Tilleuls... Par contre nous constatons le grignotage du parc urbain, la bétonnisation de notre ville, la démolition de pavillons de banlieue, témoins de notre histoire, pour laisser la place à des immeubles. Lors de ce salon a-t-on averti les futurs acquéreurs parisiens de la proximité de la gare de triage sur laquelle circulent et stationnent des wagons contenant des produits chimiques très dangereux et des déchets nucléaires radioactifs ?
Avec le rappel à l’ordre de l’ASN* concernant la sécurité douteuse de plusieurs centrales nucléaires, on ne peut qu’être dubitatif concernant celle des wagons. Malgré des conditions de transport inchangées, le périmètre de sécurité a été réduit au strict périmètre de la gare, permettant de construire ! Le maire, lors de sa campagne électorale avait promis qu’avec lui la sécurité des Blanc-mesnilois serait assurée et la dangerosité de la gare disparue. A ce jour, force est de constater qu’il n’en est rien !
SAUVONS NOS PAVILLONS ? Aujourd’hui, le béton dégouline. Les promoteurs, disant être envoyés par le maire, harcèlent, entre autres, les propriétaires des pavillons des avenues de la République, Pasteur, de la division Leclerc afin qu’ils cèdent leurs biens. Avec cette politique, aucune cohérence, aucune vision sur le devenir de notre ville et du bien vivre ensemble, mais une unique préoccupation : assurer de juteux bénéfices à la promotion immobilière.
2 exemples : les projets des 720 logements autour de la gare du futur métro et les 250 logements en lieu et place du parking du RER B. Pour le premier, 4882 m 2 du parc urbain J.Duclos vont être sacrifiés.
Des centaines d’arbres vont être abattus. Les terrains destinés aux lycées sont détournés de leurs destinations initiales. Les écoles JB.Clément, P.Langevin seront détruites sans, à ce jour, de projet de remplacement sérieux, alors qu’il faudra accueillir près de 500 enfants de plus. Le second supprime 300 places de parking du RER B sans aucune autre proposition alternative. Voilà qui ne manquera pas de pénaliser les usagers, de saturer les rues avoisinantes déjà surchargées et entraînera la fermeture d’ALDI. Le marché de l’immobilier au Blanc-Mesnil c’est 450 transactions par an.
L’arrivée rapide de 3100 logements nouveaux va tirer les prix vers le bas et le patrimoine des Blanc-Mesnilois sera dévalorisé. Bref, la municipalité sert les intérêts de la finance immobilière au détriment de l’intérêt des Blanc-Mesnilois.
Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.