Le 7 mai dernier les Français ont clairement exprimé leur choix dans les urnes. Emmanuel Macron est désormais président de la République. Ce choix, même s’il est sans appel, comporte toutefois de nombreux risques pour les Blanc-Mesnilois, et notamment pour les retraités. Au Blanc-Mesnil, les seniors, que je connais très bien, et avec qui j’ai pu nouer des relations sincères et personnelles, me font souvent part des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.
Avec le service seniors que j’ai la chance d’impulser, nous essayons d’égayer ce quotidien et de rendre à nos aînés les égards qu’ils méritent. Mais tous nos efforts seraient vains si le gouvernement actuel persistait dans sa volonté de fragiliser toujours davantage les retraités. Avec la hausse de 1,7 point de la CSG prévue par le Gouvernement, les retraités ont beaucoup à perdre. Prenons l’exemple d’une personne modeste qui touche une retraite de 1 100 euros par mois : avec la hausse prévue de la CSG, elle perdra près de 202 euros ! Le gouvernement doit, de toute urgence, renoncer à son projet de hausse de la CSG.
Au contraire, les retraités attendent des mesures rapides de revalorisation du minimum vieillesse, de suppression du reste à charge sur les soins auditifs, dentaires et optiques, de revalorisation des pensions de réversion. Les retraités attendent aussi que l’on rétablisse les abattements fiscaux pour les veuves et veufs. Ce seraient des mesures de justice que j’appelle de mes vœux.
Au premier tour des élections présidentielles, 10 millions d’électeurs ont choisi les valeurs de l’écologie, le respect des femmes et des hommes et de l’environnement tout en pensant à l’économie. Nous déplorons que cette pensée ait été absente du duel final. Confiant·e·s en la Femme et l’Homme, nous encourageons Emmanuel Macron maintenant président de la République à prendre de la hauteur de vue, à voir loin, à penser aux conséquences de ses décisions non pas à court terme mais à long et très long terme. Gouverner c’est prévoir pour les générations futures en pensant aux conséquences sur la santé, sur la qualité de vie, à la possibilité de vivre en paix.
Ce sont ces raisons qui motivent nos combats. Contre le nucléaire d’abord. Le coût financier et humain de l’accident de Tchernobyl continue de s’accroître chaque année sans savoir quand ce sera terminé. C’était il y a déjà 31 ans. Contre l’imperméabilisation des terres qui nous nourrissent et régulent les périodes caniculaires ensuite. Pour une économie sociale et solidaire qui n’exploite pas les salarié·e·s, qui donne une place à chacun·e et ce quelle que soient leurs difficultés médicales ou sociales, pour une alimentation produite localement et bio accessible à tou·te·s y compris en restauration scolaire enfin.
Cette pensée durable, portée depuis toujours au Blanc-Mesnil par les élus verts et ouverts n’est plus présente : la municipalité de droite abat de nombreux arbres et vend chaque année une partie du patrimoine communal.
Le béton frappe. La nouvelle victime est le quartier de la gare RER B. La majorité municipale Les Républicains/UDI a bradé le parking nord du RER B à un promoteur pour permettre la construction de 245 logements. Cette décision supprime 200 places de stationnement. Les victimes de ce choix effectué sans concertation sont les usagers du RER B dont les difficultés de stationnement vont s’aggraver.
Et les riverains de ce quartier déjà submergé de véhicules en stationnement, verront leurs voieries saturées. Les parkings sud sont régulièrement complets. La municipalité évoque une augmentation de places à cet endroit, or il n’y a pas de terrains disponibles. La traversée du pont est dangereuse pour les piétons, le maire évoque une passerelle, mais les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Il n’y a de plus aucune garantie que celle-ci soit construite avant l’arrivée des nouveaux logements.
Cette décision n’est en fait bonne que pour la spéculation immobilière. Cette dégradation des conditions de vie, de stationnement, de circulation aura pour conséquence d’entraver l’accès au RER, qui comme tous les transports collectifs est un élément du développement durable. Une fois de plus, le patrimoine des Blanc-Mesnilois est vendu, sans discussion, au détriment de l’intérêt général. L’opposition de gauche a voté contre ce projet et compte bien contribuer à la mobilisation citoyenne pour y faire échec.
NON A BETON-MESNIL OUI A LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
Contact : blancmesnilaucoeur@gmail.com
Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.