Samedi dernier, la ville du Blanc-Mesnil commémorait l’abolition de l’esclavage. Un devoir de mémoire essentiel pour lequel je me suis toujours battu, aux côtés de Thierry Meignen qui partage ce combat pour la dignité humaine.
La grandeur d’un pays, c’est d’assumer toute son histoire, avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d’ombre. Nous le devions à tous nos compatriotes des départements et territoires d’outre mer, notamment Blanc-Mesnilois.
Aussi, nous avons décidé d’aller plus loin pour cette commémoration avec l’inauguration d’une stèle en hommage à Louis Delgrès. Louis Delgrès était une figure historique de la Guadeloupe, chef de la résistance qui s’est battu contre les troupes napoléoniennes pour empêcher le rétablissement de l’esclavage. Sur cette stèle, nous retrouvons d’ailleurs la devise des révolutionnaires anti-esclavagistes menés par L. Delgrès : « vivre libre ou mourir ». Par ailleurs, ce moment de recueillement a été embelli grâce aux enfants de la chorale Arpej qui, sous la direction de madame Martine Lagrosse ont effectué une prestation remarquable. Nous remercions également la sculptrice Galya, originaire du Blanc-Mesnil, qui a confectionné la stèle en hommage à L. Delgrès.
Enfin, nous avons eu le plaisir de conclure cette cérémonie par un moment convivial autour de produits antillais, un grand merci aux associations et à l’ensemble des participants. Vous l’aurez compris, au Blanc-Mesnil, il y a ceux qui parlent de l’humain et ceux qui agissent.
Au premier tour des élections présidentielles, 10 millions d’électeurs ont choisi les valeurs de l’écologie, le respect des femmes et des hommes et de l’environnement tout en pensant à l’économie. Nous déplorons que cette pensée ait été absente du duel final. Confiant·e·s en la Femme et l’Homme, nous encourageons Emmanuel Macron maintenant président de la République à prendre de la hauteur de vue, à voir loin, à penser aux conséquences de ses décisions non pas à court terme mais à long et très long terme. Gouverner c’est prévoir pour les générations futures en pensant aux conséquences sur la santé, sur la qualité de vie, à la possibilité de vivre en paix.
Ce sont ces raisons qui motivent nos combats. Contre le nucléaire d’abord. Le coût financier et humain de l’accident de Tchernobyl continue de s’accroître chaque année sans savoir quand ce sera terminé. C’était il y a déjà 31 ans. Contre l’imperméabilisation des terres qui nous nourrissent et régulent les périodes caniculaires ensuite. Pour une économie sociale et solidaire qui n’exploite pas les salarié·e·s, qui donne une place à chacun·e et ce quelle que soient leurs difficultés médicales ou sociales, pour une alimentation produite localement et bio accessible à tou·te·s y compris en restauration scolaire enfin.
Cette pensée durable, portée depuis toujours au Blanc-Mesnil par les élus verts et ouverts n’est plus présente : la municipalité de droite abat de nombreux arbres et vend chaque année une partie du patrimoine communal.
De longue date, les banquets des retraités sont un événement important dans notre ville. On sait le rôle social, économique, familial, joué par nos aînés dans la vie locale et il est un juste retour des choses qu’une municipalité consacre un temps pour honorer celles et ceux qui ont contribué, souvent par une vie de labeur, au développement du pays et de leur commune.
Ces banquets n’effacent cependant en rien les problématiques auxquelles sont confrontés les retraités, toujours plus nombreux à vivre avec des petites pensions soumises à une fiscalité injuste alors que les profits financiers échappent à l’impôt du fait des politiques libérales chères à l’équipe municipale.
Une politique locale en direction de nos aînés passe donc aussi par un service public acteur de la solidarité et de l’égal accès de tous dans la réponse aux besoins des personnes seniors. La dégradation du service public municipal constatée dans bien des domaines les touchent également. Le service des aides ménagères à domicile est exsangue et les personnes âgées restent parfois des semaines sans prestation.
Les tarifs pratiqués pour bon nombre de sorties culturelles et de loisirs éloignent de fait nos aînés aux revenus les plus faibles. La « semaine bleue », qui était l’occasion de débattre des questions spécifiques liée à l’âge a disparu de l’agenda de la ville. Encore une fois, la communication faite autour d’événements, certes positifs, vise à occulter des pans plus sombres de l’activité municipale.
Contact : blancmesnilaucoeur@gmail.com
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