Tribunes publiées dans le Journal n°57

Au Blanc-Mesnil, nous avons fait de la revégétalisation de l’espace urbain une priorité. Il y a quelques jours, Thierry MEIGNEN était l’invité d’une chaine télévisée au salon de l’agriculture pour promouvoir les actions mises en place dans notre commune. Dès l’arrivée de la nouvelle équipe municipale, le maire a incité les agents des espaces verts à donner libre cours à leur créativité pour égayer notre ville. Un objectif pleinement accompli à travers les différentes manifestations fleuries et les grands événements (Euro 2016, Jeux Olympiques) pour lesquels nos agents travaillent sans relâche de manière remarquable. Nous tenions à les féliciter et les remercier. Leur travail a permis à la ville de conserver ses 3 fleurs du label ville fleurie et de recevoir de nombreux prix ces 2 dernières années.

Nous avons également relancé le concours des jardins et balcons fleuris, afin que chaque habitant prenne part à la revégétalisation de notre commune, et prévoyons prochainement l’installation de serres autosuffisantes dans l’espace public, qui permettront de produire localement des fruits et légumes bio (Cf p.10). Des initiatives qui s’ajoutent aux ruches et aux serres présentes dans notre ville. Nous avons le souhait d’embellir la ville, ainsi, nous imposons aux promoteurs immobiliers une règle : 40% de bâti pour 60% d’espaces verts chaque fois que cela est possible. Une mesure qui va de pair avec notre combat contre Europacity et le Colisée qui détruisent des terres agricoles.

Enfin, le square Lucette Meignant et le futur square paysagé de la ferme du Petit Groslay, avec accès par la zone pavillonaire, participent à l’embellissement de notre commune.

Pollutions, épisodes climatiques extrêmes, pesticides, perturbateurs endocriniens... tout ce que les écologistes dénoncent depuis longtemps est maintenant reconnu de tou·te·s et passe pour une urgence absolue, sauf pour quelques climato-sceptiques obscurs et d'un autre temps. Si les écologistes jouent les troublions contre les gestions et les pouvoirs totalitaires tant mieux !

Contrairement aux nostalgiques d'un passé «où c’était mieux», nous, nous regardons vers l'avenir, soucieu·ses·x et respectueu·ses·x des générations futures. Un toit pour tou·te·s, alimentation et santé préservées, énergies renouvelables, solidarité, vivre et faire ensemble : une utopie ? Non, partout dans le monde des expériences se multiplient, prouvant qu'un autre monde est possible, plus sobre et plus respectueux des hommes et de la planète. Au lieu de cela, M. le Maire, l’homme du passé, nous propose de revenir au Baron Haussmann. M. le Maire sait-il que les travaux d’Haussmann ont été synonymes de spéculation immobilière, d’enrichissement d’une classe dirigeante, corrompue et avide d’argent ?

Que durant ces travaux, pris sous l’initiative unilatérale d’un régime dictatorial, des dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leurs foyers pour aller grossir les faubourgs insalubres ? C’est cela que souhaite M. le Maire, ce passé où, comme l’écrit Émile Zola «la politique épouvantait comme une drogue dangereuse». A contrario, nous avons une vision positive du Monde au 21 ème siècle.

Info sur la gare de triage. Une nouvelle étude de danger a été conduite, les méthodes d'évaluation ont évolué sur les coefficients de probabilités et les lieux où peuvent intervenir les accidents. Ces approches permettent de réduire le périmètre de sécurité qui passerait de 620 à 50 ou 100 mètres. La dangerosité du chlore a amené l’État à préciser avec force que le nouveau porter à connaissance tiendra compte de toutes les réglementations en vigueur et qu'il n'y aura pas d'aménagement pour satisfaire des intérêts particuliers.

Le plan ORSEC spécialisé (PPI) sera prochainement soumis aux communes et elles auront 2 mois pour formuler un avis. Il prend en compte les plus grandes distances dues aux effets toxiques, thermiques, ou surpression que pourraient produire un accident. Le rayon du PPI s'étendra sur 2600 mètres, prenant aussi en compte la question des matières radioactives. Aulnay, Bondy, Bobigny, La Courneuve, Dugny, Le Bourget, Drancy, Blanc- Mesnil sont concernées. Voilà, où nous en sommes, les dangers restent, les réglementations changent.

La protection et le principe de précaution pour assurer la sécurité restent essentiels. L’indispensable sauvegarde du fret ferroviaire, plus sécure que les camions et plus écologique, impose de maîtriser les risques. Contrairement aux discours lénifiant de la majorité de droite, le dossier sur le stationnement et le transit de wagons potentiellement dangereux n'est pas clos. Restons mobilisés et participons massivement aux mobilisations citoyennes.

Nous contacter : blancmesnilaucoeur@gmail.com