Tribunes publiées dans le Journal n°56

La date du 23 février 2017 restera comme l’une des plus importantes dans l’histoire du Blanc-Mesnil. En effet, M. le Maire était aux côtés de M me Fadela Benarabia, préfète déléguée à l’égalité des chances, et des habitants du quartier des Tilleuls pour la signature du Protocole de préfiguration NPNRU qui symbolise le lancement de la rénovation de ce quartier.

Ce projet de rénovation, l’un des plus ambitieux de France, a pour objectif d’améliorer le quotidien des Blanc-Mesnilois dans un quartier trop longtemps délaissé par le passé. Il a été adopté à la suite de plusieurs mois de discussion avec les représentants de l’État, notamment l’Agence nationale de rénovation urbaine, le préfet de la Seine-Saint-Denis et les bailleurs sociaux de la ville.

Ainsi, les Tilleuls vont connaitre de grands changements. À terme, l’essentiel des 2 500 logements sociaux va être détruit et reconstruit pour offrir des logements plus dignes, plus confortables, dans un cadre de vie paysagé et sécurisé où il fera bon vivre. Autrement dit : fini les logements insalubres, délabrés ou encore mal adaptés. Nous construirons également 2 300 logements supplémentaires en accession à la propriété. Un projet que nous avons élaboré pour et avec les habitants du quartier à travers le conseil citoyen qui a été impliqué dans le projet. Les habitants pourront également donner leur avis et se tenir informés de l’avancée de cette rénovation grâce à la maison des projets que nous installerons dans le quartier et soyez assurés que nous serons à l’écoute des remarques des uns et des autres.

Le 8 mars aura lieu la journée internationale des droits des femmes. L’occasion d’un bilan : chemin parcouru et surtout ce qu’il reste à faire pour que la devise de la République «Liberté Égalité Fraternité», s’applique à tou·te·s dans l’espace public, privé et professionnel. En politique, seulement 13 % des villes de plus de mille habitants ont des mairesses. Les députées ne représentent que 26 % de l’hémicycle ; au palais du Luxembourg les sénatrices sont 27 %.

Dans la sphère privée, les victimes de violences familiales sont des femmes dans l’écrasante majorité des cas. Outre ces drames, elles consacrent toujours 1h30/jour de plus que les hommes, aux tâches domestiques. Le monde professionnel reste misogyne à tous les niveaux. Les salaires des hommes sont supérieur (+34,6 %) à ceux des femmes*. En France, une seule entreprise parmi les 40 plus grandes est dirigée par une femme. Or 34 % des Françaises (contre 30 % des Français) possèdent un diplôme de l’enseignement supérieur, obtenu avec de meilleurs résultats.

Partout dans le monde, la liberté des femmes à disposer de leur corps est régulièrement mise en cause par des hommes. Ces derniers souhaiteraient imposer un code vestimentaire aux femmes. Cette négation de liberté s’exprime au quotidien par des détails qui imprègnent nos pensées et nos actions.

En tant qu’écologistes, les élu·e·s du groupe Vert et Ouvert prônent l’égalité femme- homme et luttent pour que l’égalité théorique devienne des égalités réelles. *http://www.inegalites.fr/spip.php?article972

Les violences commises par 4 policiers à l’encontre d’un jeune d’Aulnay provoquent légitimement colère et émotion. Des sentiments partagés par beaucoup et notre groupe exprime sa solidarité à Théo, meurtri à vie, et à sa famille. Nous saluons la dignité et la lucidité dont ils font preuve en appelant au calme face au risque de montée des violences. La justice doit maintenant agir avec rapidité.

Nous ne faisons cependant pas d’amalgame avec la grande majorité des policiers. La police doit avoir les moyens de faire son travail. Cela passe par une autre conception de ses missions et des ordres qui lui sont donnés : les interventions musclées et spectaculaires ne règlent pas les problèmes, au contraire. Il y a besoin d’une police formée et de proximité qui, sans complaisance avec la délinquance, respecte scrupuleusement les droits des citoyens et les valeurs républicaines. Il faut en finir avec le délit de faciès dans notre pays ! Il y a aussi et surtout besoin de plus d’éducation, de plus de prévention, de plus de solidarité, de plus d’égalité, de plus de services publics, pour faire taire la violence d’où qu’elle vienne.

Notre ville connait, en lien avec les évènements d’Aulnay, une série d’actes inacceptables : incendie de bâtiments, feux de voitures et de poubelles. Leurs auteurs doivent être identifiés et jugés. En agissant ainsi, ils pénalisent les habitants. La débauche de caméras et les discours musclés du maire n’empêchent rien. L’apaisement passe par le respect de tous par tous et les valeurs d’égalité.

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