Tribunes publiées dans le Journal n°55

Jeudi 2 février, le maire de la ville Thierry Meignen était à l’Assemblée Nationale et a reçu le prix spécial RH 2016 du magazine Acteurs publics pour la création du site emploi.blancmesnil.fr par l’entreprise Monster France. Mis en ligne au début de l’année, ce site à caractère gratuit a pour objectif de faciliter la rencontre entre les entreprises et les candidats à la recherche d’emploi via la diffusion des offres disponibles au Blanc-Mesnil et, plus généralement, dans la Seine-Saint-Denis. Cette récompense est le fruit d’un travail collectif que nous avons initié dès notre arrivée en 2014 afin de favoriser l’emploi, la création d’entreprises et l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Nous sollicitons d’ailleurs de nombreux chefs d’entreprises de la ville et des alentours afin que des stages soient proposés à nos jeunes Blanc-Mesnilois.

C’est dans cet esprit que nous avons créé l’Accélérateur d’Entreprises, un espace destiné à la création et au développement des entreprises de notre ville, permettant ainsi de développer l’activité économique au Blanc-Mesnil. L’Accélérateur d’Entreprises permet également d’aider les personnes en recherche d’emploi. Ainsi, nous avons voulu changer le rapport de la ville à l’entreprise. Celles-ci ont trop longtemps été ignorées voire méprisées par le passé.

Notre ville dispose de nombreux atouts sur lesquels nous nous appuyons pour faire du Blanc-Mesnil de demain l’une des villes les plus attractives du département.

Nous avons eu cet hiver plusieurs vagues de températures très basses. Malgré les plans grand froid, le 115 ne peut plus répondre aux multiples demandes de mise à l’abri, «et quelque part la société s’en accommode et opère un glissement inacceptable de la norme de l’acceptable»*. Non, pas en notre ville ; des jeunes du lycée Mozart, aux côtés d’autres associations, s’organisent, multiplient les maraudes devant l’immobilisme du maire et de son équipe. Il n’y a pas eu de lieux d’hébergement ouverts sur notre commune, pas de solidarité avec d’autres communes sur le territoire de Terres d’envol. Ici, que la fête continue, plumes et paillettes c’est la politique du bling-bling !

De multiples appels télévisuels demandent à tou-te-s des efforts d’économie d’énergie pour éviter une rupture de l’approvisionnement électrique. Les collectivités doivent en ce sens être exemplaires comme éteindre l’éclairage des bâtiments municipaux, les panneaux d’affichage et isoler les bâtiments. Mais le plus important serait d’équiper de vêtements adéquats pour le froid les employés communaux qui travaillent dehors, d’aider et d’accompagner de nombreuses familles qui vont se trouver en précarité énergétique.

Et malheureusement il faudrait là demander au magicien du Paradis Latin de faire des miracles. Les élu-e-s Vert et Ouvert ont participé à l’atelier «Un autre projet pour le triangle de Gonesse» contre EuropaCity et vous informeront des propositions qui émaneront de ces consultations citoyennes.

*Thomas Gestin, chef de service du SAMU social 93.

La manière dont le maire gère la question du patrimoine de l’Opievoy n’est pas bonne. Nous avons eu raison de voter contre la préemption par la Ville des 2000 logements. Le tribunal a rejeté la décision du maire sous le prétexte sérieux qu’il n’existe «aucun projet d’action ou d’opération d’aménagement» justifiant cette préemption, et que celle-ci «ne répond pas à un intérêt général suffisant». Alors que la situation est connue depuis au moins un an, les approximations de la municipalité sont légion dans ce dossier. Au mois de juillet, aucune inquiétude sur un repreneur nous disait-on, mais à ce jour, toujours rien ! Les déclarations dans la presse évoquant le rachat par les offices publics d’Aulnay ou de Drancy relèvent de l’auto-persuasion du maire et rien ne permet de les confirmer à ce jour.

Aujourd’hui, c’est Seine-Saint-Denis-Habitat qui gère le patrimoine de l’Opievoy, en attente de décisions définitives. Il est bon de savoir que la gestion reste publique mais les locataires et leurs amicales doivent continuer de faire valoir leurs droits, quel que soit le bailleur, comme l’a rappelé notre députée Marie-George Buffet.

Le fond du problème se révèle dans les propos du maire qui se dit favorable à la vente à la découpe des logements sociaux, synonyme de départs massifs des locataires, d’inégalités fortes entre habitants et de baisse du nombre de logements alors que des milliers de Blanc-Mesnilois-es en attendent un. La chasse au social va finir par coûter cher aux habitant-e-s.

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