Tribunes publiées dans le Journal n°37

Lors du dernier conseil municipal, un expert est venu rendre les conclusions de l’audit, que la municipalité avait demandé, au sujet de la situation financière de la commune.

L’héritage budgétaire et financier que nous a laissé la majorité précédente est lourd à porter. Au-delà de la baisse des dotations de l’État aux collectivités, notre ville souffre aujourd’hui des erreurs de nos prédécesseurs. Sous la précédente mandature, il y a eu beaucoup d’emprunts pour trop peu d’investissements. Les coûts de fonctionnement ont augmenté, la commande publique a fait l’objet d’irrégularités systématiques et nous avons découvert des dépenses pour le moins troublantes. La situation aujourd’hui est alarmante, en effet, la dette de la ville est équivalente à une année de budget de fonctionnement.

Pour continuer à investir, nous devons donc faire des économies. Le budget voté va permettre de diminuer les frais de fonctionnement de 5 % mais aussi de réduire la dette. Malgré ces efforts, il n’y aura pas de hausse d’impôts et ce pour la deuxième année consécutive. Le recours à la fiscalité a trop souvent été utilisé par la municipalité précédente. Économies, pas d’augmentation d’impôts et pour autant nous faisons toujours plus pour les Blanc-Mesnilois avec une baisse du prix de l’eau et la mise en place des tickets restaurant pour les employés communaux, ce qui va en plus dynamiser le commerce de centre ville. Nous améliorons également le service public avec l’ouverture prochaine de la mairie annexe dans le sud de la ville et l’instauration des nouveaux horaires de l’hôtel de ville.

La démocratie a gagné et les droits de l'opposition sont enfin reconnus! Les Verts se sont opposés au maire durant deux ans de procédure. Dans un premier temps, le préfet nous a donné raison mais la rectification du règlement intérieur était encore entachée d’illégalité. Le tribunal administratif a tranché! Seuls et sans le soutien d'avocats payés par la commune, nous avons obtenu gain de cause contre Thierry Meignen.

La création d'un groupe d'opposition «Vert et Ouvert» a même créé des droits supplémentaires à l'opposition puisque l'expression limitée à 2000 caractères mensuels est passée à 1500 caractères tous les quinze jours. Durant cette période de silence forcé, Les Verts sont restés actifs et sur tous les combats locaux : présents à tous les conseils municipaux, travaillant les dossiers avec précision, dans l’intérêt des Blanc-Mesnilois. Nous nous sommes mobilisés contre la fermeture de la bourse du travail et le sabotage du forum culturel.

Actifs sur le dossier de la gare de triage où on nous fait croire qu'en annulant l'arrêté, le préfet aurait aussi retiré le danger!* Très impliqués contre Europa City, ce projet désastreux sur le triangle de Gonesse anéantissant les riches terres agricoles mais aussi néfaste aux commerces de ville, plus conviviaux et plus humains. Non-violents, nous n'accepterons jamais les méthodes employées au dernier conseil municipal et vous pouvez compter sur nous dans un esprit rassembleur de rencontre et d'ouverture… «Vert et Ouvert».

* Venez vous informer samedi 9 avril, 10h, maison pour tous Jean-Jaurès du Blanc-Mesnil.

Le budget 2016 de notre ville appelle plusieurs commentaires :

• L’État ampute de 50 milliards le financement des collectivités et la Droite approuve, se disant prête à aller jusqu’à 100 milliards! Les profits financiers sont indécents, de plus en plus de gens sont en difficulté, la casse des services publics se poursuit (la «sécu» chez nous) et les villes doivent se débrouiller.
• Absence de démocratie dans la préparation budgétaire : Débattre publiquement du budget dans les quartiers de la ville aurait été une bonne chose pour permettre aux Blanc-Mesnilois d’appréhender et de s’approprier les enjeux, surtout après la création de l’intercommunalité.
• Un équilibre budgétaire atteint par des recettes exceptionnelles dues à la vente du patrimoine. Cela ne pourra pas se répéter chaque année.
• 4,5 millions de caméras, 1,6 million dans un organisme de gestion des maisons pour tous aujourd’hui vidées de leurs contenus, des contrats avec des entreprises privées qui passent de 0,2 à 4,2 millions en 2 ans (!), une gestion de la dette inappropriée sont autant de choix qui marquent un budget précaire dans la durée, affaiblissant le service public en faisant la part belle au privé et dicté par une stratégie de court terme handicapant l’avenir. L’intervention de la police municipale durant le conseil ne nous a pas permis de dire nos propositions de la construction d’une école élémentaire dans le quartier Dorel/Floréal et d’un nouveau conservatoire. Retrouvez de larges extraits de notre intervention sur ma page Facebook.

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