Tribunes publiées dans le Journal n°196

Depuis quelques années, la Ville du Blanc-Mesnil affiche un nouveau visage, résolument moderne : mobilier urbain rénové, CMS flambant neuf, architecture soignée… Nos politiques sont également novatrices, nous avons souvent été des précurseurs. Nous avons été les premiers à déployer l’apprentissage du jeu d’échecs à l’école, à autoriser nos agents à venir travailler avec leur animal de compagnie, ou à avoir déployé le dispositif « Plus sans ascenseur », pour venir en aide aux personnes à mobilité réduite en cas de panne d’élévateurs…

Cependant, modernité et innovation ne doivent pas rimer avec annihilation de notre Histoire et de nos traditions.

Alors que d’aucuns entament une course effrénée vers un « Progrès » fantasmé, conduisant à réviser les programmes de SVT, à nier les réalités socio-culturelles, à refuser, au fond, « l’Exception française », nous assumons, quant à nous, vouloir préserver notre si précieux Patrimoine au quotidien.

Nous nous sommes engagés pour la défense de la langue française et l’interdiction de l’utilisation du point médian, qui au-delà de nuire au sens global du discours et de dénaturer notre langue, pénalise les personnes souffrant de troubles « dys ». Nous perpétuons nos traditions en maintenant chaque année notre marché de Noël et notre crèche. Nous célébrons, avec les galettes des Rois de nos pâtissiers blanc-mesnilois, l’Épiphanie. Nous organisons, chaque année, une chasse aux oeufs de Pâques pour nos petits.

Faire vivre nos traditions, ce n’est pas, comme certains se plaisent à le dire, rejeter celles des autres, diviser nos habitants. C’est au contraire les réunir autour de notre Histoire commune. Être patriote, ce n’est pas être raciste, c’est être fier de son appartenance à la France, un pays dont les us et coutumes ne doivent jamais être sacrifiés sur l’autel du parfois trop puissant Progrès.

Nous souhaitons à chacune et chacun d’entre vous une belle année de bonheur, de santé et de réussite, et qu’enfin les bombes et les canons se taisent partout dans le monde. Dans une ville, la vie de nos aînés doit être parmi les axes forts d’une politique municipale. Permettre à celles et ceux qui ont contribué à l’essor de la commune et du pays de vivre une retraite épanouissante et heureuse est un juste retour des choses.

Encore faut-il que cela soit accessible financièrement à toutes et tous. Vous êtes nombreux à nous avoir exprimé votre mécontentement au regard des tarifs des activités proposées par la ville. Restaurant de luxe, château, casino, course de chevaux, visite du Sénat… vous en coûteront entre environ 50 et 90 € selon les cas, autant dire des prix hors de portée d’une grande majorité de nos anciens dont les pensions avoisinent les 1000 € par mois.

Bien sûr tout a un coût, parfois élevé, mais une municipalité peut en alléger la charge pour les plus modestes au risque sinon d’exclure une partie importante de la population. C’est malheureusement le choix fait par la majorité de droite dont le président a voté la retraite à 64 ans au Sénat.

Et pourquoi ne pas consulter les premiers concernés comme cela se faisait avec le Conseil consultatif des Aînés (CCA) avant 2014 ? Un CCA, disparu aujourd’hui, dont les actions conjointes avec la municipalité de gauche avaient notamment permis à l’époque l’ouverture de pharmacies de garde et le parcours du bus 620 dans la ville.