Tribunes publiées dans le Journal n°183

Thierry Meignen
Thierry Meignen
« Blanc-Mesnil à venir »
Président de la majorité municipale

En 2022 les violences contre les élus ont augmenté de 32 %, après une hausse en 2021 de 47 %. En deux ans, elles ont donc presque doublé. Dans 7 cas sur 10, il s’agit de menaces, injures ou outrages, mais il arrive également que les violences soient physiques, voire mortelles – comme pour le maire LR de Signes, Jean-Mathieu Michel tué pour s’être opposé à des dépôts sauvages.

Ces violences ciblent aussi les proches des élus. En mars, la résidence de Yannick Morez, maire LR de Saint-Brevin-les-Pins, avait été ravagée par un incendie, mettant en péril sa vie, mais aussi celle de sa compagne.

Ce mois-ci, de nouvelles limites ont été franchies : le maire de Sevran, Stéphane Blanchet, est victime d’un corbeau et sa jeune fille a été suivie jusqu’à son école, à Paris. Nous l’assurons de notre soutien sans faille : la sécurité des élus et de leur famille doit nous unir au-delà de tout clivage politique. Attaquer un élu, c’est attaquer la République.

Afin de ne pas laisser ces crimes impunis, je me suis saisi, au Sénat, de ce sujet, sur lequel je ferai preuve de la plus grande fermeté. En 2022, j’ai voté la proposition de loi permettant aux associations d’élus de se constituer partie civile lors des procès pour violence envers les élus. En 2023, j’ai soutenu l’amendement pour alourdir les sanctions des auteurs. En mars, notre groupe a interpelé le ministre chargé du renouveau démocratique sur ce sujet. Le 11 mai, la Chambre haute a lancé aussi une consultation en ligne « Élus, vous sentez-vous menacés ? » – une initiative transpartisane que je salue évidemment.

Face à de tels actes, c’est collectivement que nous devons établir des réponses exemplaires.

Katia Gomez
Katia Gomez
« Blanc-Mesnil à venir »
Au nom du groupe Blanc-Mesnil à venir

«Au Blanc-Mesnil, il y a trop de constructions, on ne peut plus respirer ! Il est de plus en plus difficile de se garer. Avant c’était un petit village, la ville perd tout son charme.».«On voit des nouveaux logements pousser partout mais ils sont trop chers, ça n’est pas pour tout le monde.»

En effet, en 2030, notre ville comptera bien 40 000 habitant.e.s de plus, mais sur ce sujet comme sur tant d’autres la municipalité n’a pas souhaité ouvrir le débat avec les habitant.e.s. Et pourtant les Blanc-Mesnilois.e.s constatent déjà des problèmes liés à l’augmentation de la population : baisse de la pression d’eau dans les logements, augmentation de la circulation automobile en centre-ville, manque de places dans les crèches et les écoles, manque de places de stationnement.

Ecologiquement parlant, toutes ces constructions qui sortent de terre, c’est vraiment catastrophique ! Alors que le changement climatique se manifeste partout sur la planète (incendie, sécheresse). Au Blanc-Mesnil, on construit massivement des immeubles avec du béton, sans panneaux solaires, sans récupération d’eau et sans verdure sur les toits. Rien n’a été pensé pour améliorer la qualité de vie des habitant.e.s et faire face à la transition écologique. Entre la ville rêvée par quelques décideurs pour changer de population et le vécu du plus grand nombre, il y a un écart de pus en plus grand qui ne cesse de se creuser. Non à Béton Mesnil !

Contact : bmavenir @gmail.com

Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.

Tribunes du 19/05/2023