La tyrannie de la minorité n’a de cesse de trouver de nouveaux moyens de s’exprimer. Détériorations d’oeuvres d’art inestimables, interruptions brutales de spectacles à l’Opéra, blocages agressifs d’autoroutes – nuisant principalement aux travailleurs –, des fichés S et militants radicalisés d’extrême gauche détruisant des véhicules de gendarmerie et empêchant avec fureur l’installation de bassines d’irrigation (installation décidée après une concertation démocratique des élus locaux) et pénalisant les agriculteurs, profession déjà sous tension. Avec ces actions « coups de poing » et sans aucun rapport avec les causes défendues, les éco-terroristes nuisent d’une part aux idéologies qu’ils prétendent porter en étendard, mais surtout aux intérêts généraux d’une population souffrant de leurs actions irresponsables. Finies, les visites paisibles en famille à admirer des Van Gogh. Fini, de profiter de spectacles en toute quiétude ou de se déplacer librement, sans entraves. Au nom du « buzz », leitmotiv de ces groupuscules, tout semble permis – violence comprise. Au Blanc-Mesnil, la défense sauvage par quelques-uns du maintien de la Cité Pierre-Sémard dans du chloroforme – rappelant sans doute à certains une gloire passée – s’inscrit dans la droite ligne de ces actions et fait vivre un enfer aux habitants. L’utopie pousse en effet certains à empêcher, quoiqu’il en coûte, un nouveau projet d’appartements modernes et d’espaces verts aérés, au détriment du plus grand nombre, à savoir les locataires de l’actuel bâtiment, contraints de vivre dans des logements biscornus, impossibles à chauffer et rongés par les moisissures. Mais non : au Blanc-Mesnil, tout n’est pas permis. La majorité continuera de travailler pour trouver une solution à ces familles en détresse. Nous ne les abandonnerons pas – n’en déplaise aux activistes radicaux qui tentent, à coup de publications Facebook et de tweets, de faire croire le contraire.
Comme partout, les Blanc-Mesnilois-es sont confrontés à l’inflation. Les prix augmentent, les salaires et les pensions stagnent. Des millions de personnes plongent dans la précarité sociale qui touche maintenant des foyers jusqu’à ce jour à l’abri de ce type de situation. Si la guerre en Ukraine a des conséquences sur l’économie mondiale, cela n’explique pas tout car elle survient surtout dans un contexte économique très fragile du fait de l’accumulation d’énormes richesses par quelques-uns et de son corollaire, une insupportable augmentation de la pauvreté. Cela fait le lit d’une société du tous contre tous, du bouc émissaire, prêtant le flanc à l’idéologie fasciste qui ressurgit des poubelles de l’histoire. Cette crise a donc des causes résultant de choix politiques contre lesquels il est possible d’agir. Ce n’est pas le cas dans notre pays. Alors que la souffrance sociale s’aggrave, le gouvernement amplifie le problème en asphyxiant financièrement les services publics et les collectivités locales, particulièrement les communes. Fiscalité asséchée, prix de l’énergie qui explose… les villes subissent une pression insensée sur leurs budgets. Nous payons là les politiques libérales mises en place depuis des décennies. La mise en concurrence d’EDF en est exemple et les hypocrites larmes de crocodile versées par la municipalité ne doivent pas faire oublier l’immense responsabilité de leur propre famille politique sur la situation. L’arroseur est arrosé certes, mais c’est nous qui allons payé.
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