L’augmentation du coût de la vie oblige de nombreux ménages à réaliser des efforts drastiques pour tenir leur budget. La hausse des prix de l’énergie notamment, lesquels ont plus que doublé, dégrade également, au-delà du portefeuille de nos concitoyens, leurs conditions de vie, certains renonçant même à se chauffer. Face à ce contexte inédit, la Ville s’inscrit comme un bouclier social : distribution de paniers alimentaires, actions du CCAS, services gratuits aux populations fragilisées, soutien aux associations… Les actions menées par la municipalité sont nombreuses. Pour autant, afin d’assurer leur pérennité, des concessions fortes et immédiates sont nécessaires. En effet, les collectivités, déjà fortement affectées par les baisses de dotation de l’État et la réduction de leur marge de manoeuvre fiscale, sont fortement touchées par ces augmentations. Les dépenses énergétiques de certaines communes ont bondi de 50 % en un an. Plusieurs villes ont dû se résoudre à reporter des investissements, à augmenter les impôts, ou à renoncer à des équipements, comme en témoigne la fermeture de nombreuses piscines – ce qui n’est pas notre cas. Face à l’urgence, la Ville du Blanc-Mesnil a souhaité, quant à elle, se mobiliser de manière durable sans impacter davantage le niveau de vie de ses habitants, en s’inscrivant dans une logique de sobriété budgétaire et énergétique. Plusieurs mesures concrètes ont d’ores et déjà été prises : raccourcir la durée des illuminations de Noël, veiller à l’extinction de l’éclairage des bâtiments la nuit, diminuer d’un degré la température des équipements publics (soit une diminution de 7 % de la consommation d’énergie), etc. Face à la crise qui se profile, c’est ensemble que nous devons faire face, avec exemplarité et responsabilité, pour assurer la continuité des services publics essentiels à la population.
Depuis de très nombreuses années, notre ville s’est engagée dans les programmes successifs de rénovation urbaine. C’est une bataille pour obtenir les financements (État, bailleurs, collectivités) mais il est nécessaire de la mener pour améliorer les conditions de vie des blanc-mesnilois concernés, même si la rénovation urbaine ne règle pas l’ensemble des problèmes, essentiellement sociaux, auxquels sont confrontés les habitants des villes et des quartiers populaires. Souvenez vous des images de synthèse idylliques du grand ensemble des Tilleuls promues par la municipalité en 2015. Petites rivières, verdure… au sein de ce quartier dans lequel bien sûr tous les habitants pourraient rester vivre après rénovation. Mais la réalité a rattrapé les promesses et, sans concertation, au coeur de l’été, le sénateur, (resté 20 minutes et le maire absent) a tenu avec un bailleur des Tilleuls une réunion publique où la destruction de plusieurs bâtiments a été annoncée. Les gens ont été « rassurés » par l’annonce assez vague d’un accompagnement individualisé pour être reloger au Blanc-Mesnil ou… ailleurs ! Alors que rien n’est à ce jour officiellement acté par l’État (ANRU), on peut craindre que les promoteurs immobiliers fassent main basse sur le quartier. Oui il faut rénover, mais en associant les habitants au projet, pas en les chassant ! Un projet d’écoquartier en cours d’élaboration avec des riverains existe. Nous proposons que ce projet soit débattu au conseil municipal avec les habitants.
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Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.