Tribunes publiées dans le Journal n°159

Nous vous l’avions promis, nous le faisons ! C’était l’un de nos engagements lors des dernières élections municipales : équiper toutes nos classes de capteurs de C02 afin d’assurer la sécurité et la santé de nos écoliers. Un investissement nécessaire pour garantir un air non pollué dans les salles de classe de la ville et permettre à chacun de réussir dans les meilleures conditions ! Selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, qui a effectué des tests dans 300 écoles entre 2013 et 2017, 93 % des classes présentent en effet des concentrations en particules fines supérieures à la valeur recommandée par l’Organisation mondiale de la santé. Plusieurs classes connaissent notamment des « pics de CO2 », signe d’un manque de renouvellement de l’air, qui peut provoquer de forts maux de tête et des nausées chez les élèves comme chez le personnel enseignant, et conduire, à terme, à une hausse de l’absentéisme et une baisse des résultats. L’excellence scolaire est une priorité au Blanc-Mesnil : nous souhaitons que chaque élève bénéficie du meilleur environnement pour travailler. Cette action s’inscrit dans notre programme de réussite scolaire entamé en 2014 : dédoublement des classes de CP dans les écoles des quartiers prioritaires, Summer Camps pour apprendre l’anglais, initiation au jeu d’échecs, projet d’un campus trilingue, nouveaux groupes scolaires modernes, mise en place d’un programme d’excellence musicale à l’école primaire… Même en période de restrictions économiques, l’avenir de nos enfants ne peut être une variable d’ajustement !

Nous le redisons : quand la communication municipale en fait beaucoup sur un sujet, méfiance… c’est en général l’inverse qu’il faut lire ! Le budget de la ville illustre bien ce phénomène. Un budget - le public du conseil municipal a pu le constater - sur lequel le maire est incapable de mener un débat en séance. Comme dans toutes les villes, le budget porte des actions et réalisations positives, comme la construction d’une école ou autres équipements publics (pour l’instant). C’est le moins que l’on puisse espérer quand les immeubles poussent comme des champignons et que la population va s’accroitre de plusieurs dizaines de milliers d’habitants en quelques années, au détriment du patrimoine foncier et écologique de la ville. En miroir de ces réalisations, nécessaires mais dont le caractère incontournable ne justifie pas une telle opération markéting, il faut mettre la privatisation de services municipaux, d’équipements publics, (sport, culture, cantines scolaires prochainement), la précarisation progressive des agents communaux, la quasi disparition des politiques sociales en direction des habitants les plus fragiles, nombreux, qui sont les « invisibles » de la communication et des choix municipaux. Des choix qui, progressivement, excluent et confirment la volonté de l’omnipotent « sénateur, président etc. » de « changer la population » de notre ville. Des choix antisociaux cohérents avec le parrainage de V. Pécresse ou E. Zemmour par nos « grands » élus locaux et départementaux.

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