Tribunes publiées dans le Journal n°154

Jacky Viltart
Jacky Viltart
Majorité municipale
Au nom de la majorité municipale

Y a-t-il un bailleur dans l’avion ? Les habitants des 4 Tours et des Tilleuls sont en droit de s’interroger. Alors que depuis 2014, nous œuvrons à la réalisation d’un plan de rénovation urbaine visant à favoriser la mixité sociale, à embellir nos rues, et à désenclaver nos quartiers, le bailleur dit « social », Seine-Saint-Denis Habitat (SSDH), fait la sourde oreille aux sollicitations de la Mairie et des Blanc-Mesnilois. En effet, malgré de multiples demandes, SSDH se refuse à organiser ne serait-ce qu’une simple visite d’une heure sur le terrain, avec les élus locaux, pour prendre enfin la mesure des conditions de vie actuelles des habitants. Pourtant, à l’heure d’encaisser les charges, le bailleur est bien présent. Un courrier à l’attention du Président du Département, co-signé par notre Maire, notre Sénateur, et nos deux conseillers départementaux, a été envoyé il y a quelques jours. Nous espérons une réponse !

En 2017, au moment du rachat du patrimoine de l’Opievoy on nous a promis monts et merveilles, quatre ans plus tard que reste-t-il des engagements pris ? On nous a promis une rénovation du patrimoine, il n’en est rien.

On nous a promis une volonté de réhabilitation, il n’en est rien.

On nous a promis un investissement de plus de 40 millions d’euros, il n’en est rien.

La situation est inacceptable et cette absence de considération pour les problématiques, voire pour la détresse, de nos habitants est à la limite de l’irrespect et de l’irresponsabilité. Sans coopération du bailleur, la Ville a les mains liées sur plusieurs projets majeurs : le bien-être et la qualité de vie des Blanc- Mesnilois ne peuvent cependant rester suspendus au bon vouloir de SSDH.

Si nous mettons toute notre énergie et toute notre détermination à votre service, nous ne pouvons agir seuls. Que les bailleurs jouent leur rôle ! Faudra-t-il attendre un drame pour obtenir une réaction ? Si SSDH compte sur la politique de l’autruche, que les choses soient claires : nous n’abandonnerons jamais notre engagement à nous mobiliser pour la tranquillité de tous les Blanc-Mesnilois, du Nord au Sud, des zones pavillonnaires comme des habitations collectives ! Pour la municipalité, il n’y a pas de « sous-citoyen ». Qu’en est-il pour SSDH ?

Santiago Serrano
Santiago Serrano
« Blanc-Mesnil à venir »
Au nom du groupe Blanc-Mesnil à venir

La Municipalité a décidé brusquement la fin du Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) du Blanc-Mesnil et le licenciement de tout son personnel encore abasourdi par la brutalité de cette décision tant sur le fond que sur la forme.

Depuis 18 ans, Le PLIE va au-devant des publics les plus éloignés de l’emploi et les plus en difficulté, là où les autres structures échouent à les toucher dans la durée. En effet, la moyenne de l’accompagnement du PLIE est de 2 ans et demi.

Tous ses partenaires institutionnels, Etat, Pôle Emploi et Département louent son apport indispensable et ont encore salué cette année ses très bons résultats. Ces structures, malgré le renforcement de leurs capacités d’actions en matière d’insertion, comptaient sur le PLIE comme l’outil complémentaire efficace à l’adresse de ceux qui, du fait de la faiblesse de leurs ressources tant morales que matérielles, se situent hors des radars des dispositifs de droit commun. Toutes ces informations sont évidemment vérifiables. Que vont devenir les publics du PLIE quand les structures classiques, même renforcées, ne les suivront pas au-delà d’un an pour ceux qu’elles auront réussi à récupérer ?

Le PLIE rapportait plus qu’il ne coûtait, il aidait réellement nos concitoyens les plus en difficulté. Qu’est-ce qui a pu pousser à sa fermeture ?. La méconnaissance de son utilité, la vieille idéologie consistant à penser qu’aider les plus démunis équivaut à les assister, l’incompétence ou tout ça à la fois ? On vous laisse choisir.

Contact : bmavenir@gmail.com

Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.

Tribunes du 28/01/2022