Compte tenu des élections départementales et régionales qui se tiendront les 20 et 27 juin prochains, et par souci d’équité entre tous les candidats, j’ai demandé à la majorité de ne pas publier sa tribune.
Le vote du budget a permis au maire un exercice d’autosatisfaction dont il nous gratifie chaque année. Alors que la crise provoque partout des difficultés que chacun peut comprendre, y compris budgétaires pour les collectivités locales, à écouter le maire nous vivons dans la ville idéale… Au Blanc-Mesnil tout va bien et la crise est sans conséquence. Pas de familles durement touchées par l’épidémie, pas de précarité, pas de chômage, pas de pauvreté, pas de risques d’expulsions locatives, pas de « premiers de corvée » qui n’ont d’autres choix que de s’exposer à l’épidémie, pas de problèmes de logement, pas de souffrances psychologiques chez les enfants et les étudiants, pas de situation d’isolement pour nos aînés, pas de problèmes pour les petits commerçants...
Quel décalage avec la toute autre réalité vécue par de nombreux Blanc-Mesnilois-es ! Dans ce contexte il est incompréhensible que sur les crédits d’un million d’€ alloués au centre communal d’action sociale en 2020, 375 000 € ont été annulés. Comment expliquer que 37 % du budget de l’aide sociale soient annulés alors que des enfants dans notre ville ne mangent pas à leur faim, que les associations de solidarité croulent sous les demandes d’aide, que des familles n’ont plus aucun revenu.
Nous avons demandé de réinjecter ces sommes dans des politiques de solidarité, par exemple la gratuité de la cantine, même transitoire, pour les familles en difficulté. Demande restée sans suite. Pas assez spectaculaire peut-être.
Contact : bmavenir@gmail.com
Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.