Tribunes publiées dans le Journal n°136

En cette période de vacances scolaires, nous profitons de l’absence des enfants dans les écoles pour débuter les travaux du « plan toilettes ». Comme vous le savez, le Maire a pris la résolution en début d’année de rénover l’ensemble des sanitaires des écoles du Blanc-Mesnil. Cette résolution part d’un triste constat, celui de l’état déplorable des toilettes des écoles élémentaires et maternelles de la Ville qui n’ont pas changé depuis des décennies. Dans certains établissements, on trouve même encore des toilettes à la turque ! Il est absolument anormal et intolérable que les enfants hésitent à aller aux toilettes ou se retiennent. Posséder des sanitaires fonctionnels et propres représente un véritable enjeu de santé publique et ceci est d’autant plus vrai dans des lieux fréquentés par des enfants. Ainsi donc les travaux ont commencé le premier week-end des vacances de février à l’école Victor-Hugo et dureront toute l’année.

Par ailleurs, la végétalisation des cours d’école va commencer très prochainement. Une douzaine d’écoles bénéficieront d’espaces végétalisés dans leurs cours de récréation. L’objectif est de mettre fin au tout béton et de laisser la place au vert, à la fois dans un souci d’embellissement mais aussi de sécurité pour nos enfants. La fin des travaux est prévue pour 2023.

La rénovation de l’ensemble des sanitaires et la végétalisation des cours de récréation vont faire le plus grand bien à nos écoles. Et ajoutons à cela, le travail quotidien de la brigade scolaire : nos enfants sont entre de bonnes mains !

Alors que l’école publique va mal et que sont annoncées fermetures de classes et suppressions de postes pour la rentrée prochaine, le maire annonce l’implantation future d’un « campus trilingue », privé, en lieu et place de l’entreprise « Air Liquide ». Les superlatifs de la propagande municipale ne manquent pas pour décrire cette école privée, mais une fois encore les besoins de la majorité des habitant-e-s, cette fois ci en matière éducative, sont sacrifiés pour un établissement d’élite, inaccessible au plus grand nombre.

Un contre sens historique alors que la pandémie a révélé davantage l’importance de l’école de la république pour nos enfants et l’avenir de notre pays. L’école publique est en souffrance, le maire regarde ailleurs…

Plusieurs questions se posent. Qui a décidé ? aucune discussion au conseil municipal. Que deviennent « l’Air Liquide » et surtout ses salariés ? Combien sont vendus ces terrains ? à qui ? Que vient faire la ville dans cette affaire de droit privé et quels sont ses liens avec le promoteur, puisqu’avant même sa construction, le détail du projet est annoncé dans ce journal ? Combien de familles blanc-mesniloises pourront payer une telle scolarité à leurs enfants ? Le bétonnage intensif de la ville et l’augmentation démographique qui va en découler devraient mobiliser la municipalité dans la bataille pour la construction d’un autre lycée public, alors que les actuels sont en sureffectifs. Notre ville a besoin d’un maire, pas d’un agent immobilier.

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