Tribunes publiées dans le Journal n°122

Par souci d’équité en période électorale, j’ai demandé à la majorité municipale de ne pas publier sa tribune

On nous a souvent accusé d’être des oiseaux de mauvais augures et d’avoir une vision punitive de l’écologie. Les Verts ne sont pas tou-te-s des collapsologues qui prédisent l’effondrement du monde tout proche mais nous sommes tou-te-s des urgentistes. Notre avenir dépend des décisions prises aujourd’hui au niveau individuel et au niveau local pour le présent et le futur de nos concitoyens. Nous ne sommes plus les faire valoir du green washing et nous souhaitons qu’on se donne enfin les moyens de passer du Parler au Faire.

Est-ce trop demander que de vouloir pour les enfants blanc-mesnilois du local, du bio et du végétarien quotidiennement à la cantine, de vouloir plus d’espaces pour les circulations douces (piétons, cyclistes...), de souhaiter plus d’arbres et d’espaces verts pour absorber le CO2 et rafraîchir pendant les canicules. Est-ce trop ambitieux de poser comme incontournable la transversalité dans toutes les décisions municipales. Nos propositions se situent toujours dans le cadre du développement durable : social, économique, écologique et dans l’interêt général. Pour certains il s’agit sans doute d’une révolution copernicienne. Pour nous c’est Agir sur les causes et adapter nos modes de vie. Aujourd’hui tout le monde se pare d’écologie. On voit de nombreux politiques repeindre leur programme en vert. Notre force ? Nous avons eu la constance, la cohérence et le courage, car il en fallait, pour porter cette alternative.

Il ne pourra y avoir de ville se prétendant écologiste sans des écologistes.... Verts.

Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. C’est le cas du budget communal, jonché d’incertitudes, voté à la va-vite, dans des conditions contestables et sans un mot sur la souffrance sociale.

Il faut dire que, côté promesses, le maire est compétent. « Nous maintiendrons le conseil local des jeunes… » ; « nous conserverons le conseil consultatif des aînés et élargirons ses compétences » ; « Nous rouvrirons le dispensaire Saint Charles » ; « nous préserverons l’identité pavillonnaire (…) en interdisant toutes constructions à 2 étages dans les quartiers pavillonnaires » ; « Nous ferons la cantine gratuite » ; etc. Tels étaient ses engagements en 2014. La gestion d’une grande commune est difficile et ne peut pas se satisfaire en priorisant l’évènementiel et la communication. Il faut aussi mener des combats, ne pas céder aux appétits des promoteurs immobiliers et aux politiques qui abiment les services publics.

Fermeture de la « sécu », action pour l’amélioration du RER B et contre les travaux du CDG Express qui vont dégrader fortement les conditions de transport, soutien aux salariés qui se battent contre la réforme des retraites, droits des femmes, lutte contre toutes les discriminations, prévention des expulsions locatives, création culturelle… sur tous ces sujets et bien d’autres, la municipalité est aux abonnés absents !

Notre ville a aussi besoin d’élu-e-s de combat qui portent la dignité, la fierté des habitant-e-s et agissent avec et au plus près d’eux. A bientôt !

Contact : bmavenir@gmail.com