Tribunes publiées dans le Journal n°121

Par souci d’équité en période électorale, j’ai demandé à la majorité municipale de ne pas publier sa tribune.

L'État sur le banc des accusés : Des jeunes activistes ont porté plainte, dans le cadre de la Convention internationale des droits de l’enfant, contre la France pour inaction climatique.

Les enjeux du dérèglement climatique sont de plus en plus importants et les demandes citoyennes de plus en plus prégnantes. Les nombreuses actions pour le climat, les grèves lycéennes du vendredi demandent de passer des paroles aux actes : du parler au FAIRE.

Aujourd’hui, tout le monde se dit écologiste. Les Verts le sont depuis toujours. Ils en ont l’antériorité et l’expérience, ils ont contribué au réveil des consciences. Les communes sont les premiers maillons des changements attendus. Des propositions faites il y a plus de 10 ans comme les toitures végétalisées isolantes sont au goût du jour. Que de temps perdu !

Certains proposent des mesures « écolos » qui visent à s’adapter au changement climatique et non à le stopper ou l’enrayer. Allons plus loin, soyons ambitieux pour les générations futures.

Les Verts du Blanc-Mesnil se sont toujours engagés dans l’intérêt des blanc-mesnilois·es. Notre implication pour sauver les terres de Gonesse, le soutien au projet alternatif CARMA permettra d’alimenter en bio local les cantines de notre ville. Au Blanc-Mesnil, comme ailleurs, il ne pourra pas y avoir de politiques écologistes sans les écologistes, mais seulement du greenwashing. Les élu·e·s du groupe Vert et Ouvert veulent se donner les moyens pour porter des projets durables.

Soyons à la hauteur de l’enjeu qui se dresse devant nous, l’écologie est la seule solution.

Les 66 projets immobiliers en cours ou programmés au Blanc-Mesnil, c’est au minimum 93 000 tonnes de béton soit la production de 74 millions de kilos de CO2. Pour la plupart, les normes environnementales de ces constructions sont au minimum réglementaire et donc en deçà de la réponse aux enjeux climatiques. Aucun de ces immeubles n’étaient annoncés dans le programme de M. Meignen en 2014.

Cela pose des problèmes : en terme de capacité des réseaux d’assainissement et d’alimentation en eau, d’équipements publics scolaires, sportifs, culturels, de santé… ; de voiries, de stationnement et d’engorgement automobile avec environ 10 000 voitures de plus et une pollution accrue ; des milliers de logements en accession à la propriété inaccessibles financièrement pour les BlancMesnilois-es qui attendent un logement ; une évolution hasardeuse de copropriétés dont les malfaçons commencent à se révéler. Notre ville va dans le mur.

Nous proposons qu’à l’avenir, tout futur projet immobilier comporte 30 % de logements sociaux et se fasse en concertant les riverains avec l’exigence de hautes performances écologiques ; la plantation massive d’arbres dans la commune pour préserver le caractère « îlot de fraîcheur » de notre ville dans le Grand Paris ; un plan local des circulations douces ; la mise en place d’un conseil citoyen de l’habitat pour traiter toutes les problématiques liées au logement, public comme privé.

Place à la démocratie, à l’écologie et à la solidarité.

A bientôt.

Contact : bmavenir@gmail.com