Tribunes publiées dans le Journal n°120

Thierry Meignen
Majorité municipale
Maire du Blanc-Mesnil
Par souci d’équité en période électorale, j’ai demandé à la majorité municipale de ne pas publier sa tribune.
Jean-Yves Souben
« Vert et Ouvert »
Président du groupe Vert et Ouvert

La COP 25 s’est achevée par un échec supplémentaire. Les 200 états réunis n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour lutter contre le réchauffement climatique. Cinquante ONG dont greenpeace, la fondation Hulot… pensent que les solutions pourraient venir du local à l’instar des maires qui imposent des arrêtés anti-glyphosate. Agir au niveau de sa ville permet aussi à chacun de sortir de l’anxiété face aux grands enjeux climatiques. Arrêter le greenwashing et le « bla-bla », les citoyens veulent des mesures concrètes. Comment demander à un automobiliste de lâcher sa voiture s’il n’a pas à sa disposition des pistes cyclables et des garages à vélos sécurisés. Il est temps de repenser la ville en développant des infrastructures pour les mobilités actives (marche et vélo). Éduquer les enfants en proposant à la cantine des repas bio avec moins de viande par exemple. Dire stop aux nouveaux centres commerciaux, temples du consumérisme et responsables de l’artifcialisation des terres agricoles. Si le méga-centre Europacity, à nos portes, a été mis en échec, les terres agricoles du triangle de Gonesse n’ont pas pour autant été sanctuarisées. En permettant à des maraîchers de les cultiver en bio, on pourrait alimenter les écoles de notre ville comme le propose le projet alternatif CARMA que nous soutenons. En pérennisant des emplois non délocalisables on ajoute au local, le global. Selon le GIEC* 50 à 70% des leviers contre le réchauffement climatique dépendent du niveau local.

Alors qu’est-ce-qu’on attend ?

*GIEC : groupement intergouvernemental d’experts pour le climat

Didier Mignot
« Blanc-Mesnil au cœur »
Président du groupe Blanc-Mesnil au cœur

Le maire avait promis en 2014 une réduction de notre facture d’eau de 25 %. On attend toujours…

A moins qu’il ait voulu parler d’une réduction de 25 %… de la pression d’eau dans les canalisations ! Vous êtes en effet nombreux à nous signaler des baisses de débit, voire des coupures d’eau fréquentes dans les appartements situés en étage, particulièrement dans les quartiers où la frénésie des constructions d’immeubles semble sans limite. Sans établir un rapport direct entre ces deux phénomènes, il y a lieu de s’interroger sur un rapport de cause à effet, d’autant qu’aucune information n’est donnée par la municipalité et le prestataire en charge de la distribution d’eau, choisi par le maire.

Un prestataire décrit par M. Meignen comme une entreprise à taille humaine donc proche des habitants, à l’opposé des grands groupes, mais très vite racheté par... SUEZ, une fois passé le marché avec la ville. Laisser au monde de la fnance un tel enjeu n’est pas une bonne chose.

La question de l’eau, de la préservation des ressources de cet élément vital qui manque si cruellement dans de nombreux endroits du monde et même maintenant en France, doit relever du service public.

Au Blanc-Mesnil, nous buvons l’eau des nappes phréatiques de notre sous-sol. Une situation singulière qui renforce encore notre proposition de mener un grand débat local sur la pertinence et la faisabilité d’une régie publique de l’eau dans notre ville. Affaire à suivre.

Contact : bmavenir@gmail.com

Conformément à la loi, les propos tenus dans cette tribune, où s’expriment les groupes représentés au conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. Pour une lecture facilitée et par respect d’une stricte égalité, chaque tribune est limitée à 1 500 signes.

Tribunes du 24/01/2020