Tribunes publiées dans le Journal n°109

L'épisode de fortes chaleurs caniculaires que notre pays et notre ville connaissent, nous amène à prendre des mesures pour aider les personnes les plus vulnérables, mais également à réfléchir à long terme sur l’impact du réchauffement climatique.

Dès que nous avons appris que les températures allaient augmenter les agents du centre communal d’action sociale ont pris contact avec les personnes connues inscrites sur le registre canicule afin de s’enquérir de leur situation. Nous avons appelé à la plus grande vigilance des personnels qui visitent chaque jour les Blanc-Mesnilois à leur domicile et un état des interventions est quotidiennement rapporté à la préfecture.

Nous avons adapté les conditions de travail de nos agents communaux, notamment tous ceux qui œuvrent sur la voie publique et ont une activité difficile. Ainsi les employés communaux commencent leur mission à 6 heures du matin pour la terminer à 13 heures.

Une grande campagne de sensibilisation à destination des habitants de notre ville a également été lancée, sur le site internet de la ville, mais aussi par une campagne affichage sur l’ensemble des panneaux administratifs de la commune.

Par ailleurs, toutes les fontaines à eau disponibles dans les restaurants scolaires de la ville ont été mises à disposition des enfants, afin qu’ils puissent s’hydrater convenablement tout au long de la journée. Les services de la ville sont en lien étroit avec l’inspection de l’Éducation nationale en vue de prendre les mesures qui s’imposent en cas de trop fortes températures dans les salles de classe. La ville est entièrement mobilisée pour faire face à cette canicule.

En page 5 du journal 107 un encart annonce la sensibilisation au tri et au gaspillage alimentaire, expérimentation conduite dans 5 sites scolaires. Il est rappelé que les déchets alimentaires permettent de fabriquer du compost pour les agriculteurs, de récupérer du biogaz (énergie renouvelable) et de créer des emplois avec cette nouvelle filière de collecte et de traitement. Cette analyse, les élu·e·s Verts la défendent depuis plus de 20 ans. Nous regrettons qu’une telle usine d’avenir, prévue par l’ancienne équipe municipale, co-financée par l’Europe, ne se situe pas sur notre territoire. En effet, Thierry Meignen a mis fin à ce projet dès son arrivée car cette flière se nomme également usine de méthanisation. Elle était prévue à proximité de l’usine du SIAAP, était accompagnée d’un centre de formation à ces nouveaux métiers dont les jeunes blanc-mesnilois·es auraient pu bénéficier.

À la page 4 du même journal il est mentionné un atelier sur la qualité de l’air intérieur. Mais qu’en est-il des locaux municipaux ? A-t-on mesuré la qualité de l’air dans les crèches, les écoles et les lieux de travail des personnels communaux ? Choisit-on des meubles ne relarguant pas de COV* ? Quel impact des peintures, des produits d’entretien ? Les normes de fabrication des meubles, peintures et produits d’entretien ne garantissent pas une absence de COV ou d’autres produits dont les risques d’inhalation à long terme terme n’ont jamais été étudiés.

Décidément la réflexion durable n’est pas au cœur des actions du maire. *COV Composé organique volatil

Dernier journal, sur le théâtre : « 16 000 spectateurs » pour « plus de 40 spectacles » dans une salle de 740 places, cela n’a jamais fait « un taux de remplissage de 70 % » comme il est écrit, mais de 54 %. Encore une fois le maire est pris la main dans le sac d’une communication qui ressemble fort à de la publicité mensongère.

Là n’est pas l’essentiel, mais cela illustre une stratégie plus générale. A en croire la propagande de M. Meignen, tout va bien au Blanc-Mesnil. Les problèmes sociaux, le chômage, la précarité, l’inquiétude pour l’avenir, n’existent pas. Pas plus que n’existent les difficultés de transports, l’engorgement automobile, l’état de la voirie, la propreté défaillante, le stationnement, les commerces en difficulté, un urbanisme démentiel, les rats, les cambriolages etc.

Qu’un maire valorise ses actions est légitime. Mais là, on est dans l’autosatisfaction qui nie une grande partie de la réalité de très nombreux-ses Blanc-Mesnilois-es. Comment peut-on ignorer à ce point la vie des habitant-e-s ? Celles et ceux qui se débattent chaque jour dans les difficultés sont-ils devenus invisibles ? Ou pire, persona non grata dans leur propre ville ?

Les choix municipaux ne laissent malheureusement peu de doute sur la réponse à ces questions et les effets de communication peu à peu s’estompent.

Être le maire de tous les habitants-es, ce n’est pas masquer les problèmes et ignorer celles et ceux qui les subissent. Il faut au contraire les affronter pour le bien de tous et toutes.

Contact : bmavenir@gmail.com